CONSIDÉRATIONS
En faveur du chevalier de la Marck, ancien officier au Régiment de Beaujolais,
de l'Académie Royale des Sciences, Botaniste du Roi, attaché au Cabinet
d'Histoire Naturelle.
ON prétend que l'Assemblée nationale ne se propose point de détruire les
établissements utiles aux progrès des sciences, qu'elle fera très peu de
réformes dans cette partie et que celles qu'elle opérera n'auront en vue que des
objets véritablement inutiles.
Tel paraît être aussi l'esprit du rapport que le Comité des Finances doit faire
à cette auguste Assemblée, au sujet des établissements dont il s'agit. Cependant
on ne sait par quelle insinuation, mais on y voit, sans doute avec surprise, que
ce Comité propose dans son rapport la suppression de la place de Botaniste
attaché au Cabinet du Roi et de réunir les fonctions de cette place à celles du
Professeur du jardin des plantes.
Dans le Mémoire imprimé ci joint, on prouve que la place de Botaniste attaché au
Cabinet du Roi est essentielle, qu'elle a des fonctions très étendues et
nécessaire, et qu'on ne peut la réunir à celle du Professeur du jardin, ou de
tout autre, qu'au détriment de la chose même qui en est l'objet, et qu'au
désavantage des moyens propres à favoriser en France les progrès de la
Botanique.
Dans celui-ci, l'on expose succinctement les titres du Chevalier de La Marck, à
cette même place dont il est en possession ; afin que l'on puisse juger s'il
existe en France quelque botaniste à qui la préférence dût être accordée, si son
déplacement pouvait être jugé nécessaire.
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